Hacia la doctrina marcionítica de la redención

Marcion ne définit pas la rédemption. Il reprend globalement les termes pauliniens tels qu'ils sont compris par les auteurs ecclésiastiques; mais il diffère d'eux quant à leur application, d'une part au Rédempteur, d'autre part aux rachetés. Il applique au Rédempteur sa propre ch...

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Bibliographic Details
Main Author: Orbe, Antonio 1917-2003 (Author)
Format: Electronic Article
Language:Spanish
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 1993
In: Gregorianum
Year: 1993, Volume: 74, Issue: 1, Pages: 45-74
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:Marcion ne définit pas la rédemption. Il reprend globalement les termes pauliniens tels qu'ils sont compris par les auteurs ecclésiastiques; mais il diffère d'eux quant à leur application, d'une part au Rédempteur, d'autre part aux rachetés. Il applique au Rédempteur sa propre christologie, et aux rachetés son anthropologie. Le Christ bon ne sauve que les âmes. Une notion décisive est le corps, et par mode de complément le sang, qui opèrent de façon active en Jésus, et passivement dans les âmes. La rédemption a lieu en la mort du calvaire. Y confluent la malédiction de la Loi (Deut 21,23) et la bénédiction du vrai Dieu. Le Démiurge, toujours adverse à Dieu, cherche la mort du Christ par la médiation des Juifs, jaloux de la Loi. Le Christ se livre à la mort pour racheter les hommes (c'est-à dire, les âmes) de la captivité de la Loi par l'effusion du sang (réel, bien que non de chair). Le corps de chair ne pouvant être sauvé, le Christ ne meurt pas en lui; il meurt en un corps réel, passible, sans chair. Le Démiurge lui donne la mort, sans savoir qu'en libérant le Fils de son corps sans chair, il libère les croyants de leur corps de chair. Et persuadé d'avoir condamné à jamais le Christ à la malédiction éternelle, il le laisse libre d'étendre sa bénédiction au Corps de l'Eglise. Telle est l'efficacité de la mort rédemptrice du Christ. Rendu impassible par l'effusion de son sang, et mort au corps visible qui pend de la croix, le Fils s'empare des âmes, sujettes jusqu'alors au Démiurge; il se constitue Seigneur de celles qui, par la foi au Crucifié, renoncent à la Loi et s'unissent à l'Eglise (Israélites et païens), comme au Corps unique du Christ.
Contains:Enthalten in: Gregorianum