L'Instance Islamique du Sham: Une « voie moyenne » salafiste contre la radicalisation jihadiste

Une idée répandue voudrait que les différentes variantes du salafisme (quiétiste, activiste, jihadiste) diffèrent sur les fins plutôt que sur les moyens. Que devient cette différence lorsque tous embrassent la lutte armée dans un contexte d'insurrection populaire tel que celui que connaît la Sy...

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Auteur principal: Pierret, Thomas (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Publié: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales [2018]
Dans: Archives de sciences sociales des religions
Année: 2018, Volume: 181, Pages: 219-239
Sujets / Chaînes de mots-clés standardisés:B Islamic Sham Association / Guerre civile en Syrie / Salafiyya / Islamischer Staat im Irak und in Syrien / Djihadistes
Classifications IxTheo:AD Sociologie des religions
BJ Islam
KBL Proche-Orient et Afrique du Nord
Sujets non-standardisés:B Salafism
B Syrie
B Salafisme
B conflit
B Jihadism
B Conflict
B humanitaire
B jihadisme
B Syria
B humanitarian
Accès en ligne: Accès probablement gratuit
Volltext (Resolving-System)
Volltext (doi)
Description
Résumé:Une idée répandue voudrait que les différentes variantes du salafisme (quiétiste, activiste, jihadiste) diffèrent sur les fins plutôt que sur les moyens. Que devient cette différence lorsque tous embrassent la lutte armée dans un contexte d'insurrection populaire tel que celui que connaît la Syrie depuis 2011 ? Étudiant le cas de l'Instance Islamique du Sham (IIS), une organisation humanitaire et prosélyte salafiste activiste « sururiste », nous montrerons que la différence qui sépare cet acteur des groupes jihadistes relève bien des fins et non des moyens. Là où les jihadistes mènent un combat transnational dont le conflit syrien n'est qu'une étape, et dont le moteur est l'avant-garde jihadiste, l'IIS souscrit au récit et aux symboles de la révolution syrienne, et donc à ses aspirations de souveraineté populaire.
It is often assumed that the different brands of Salafism (quietist, activist, and Jihadi) disagree on the means, rather than on the ends. What happens to their differences when, as in Syria after 2011, all varieties of Salafis embrace armed struggle in the context of a popular insurgency? Based on the case of the Islamic Sham Association, a humanitarian and missionary organisation of activist "Sururi" Salafi obedience, this essay argues that the difference between this group and Jihadis is not only a matter of means, but also of ends. Whereas Jihadis envision the Syrian conflict as a mere episode in a decade-old global jihad, and assign themselves a leading role in the struggle in their capacity as a vanguard, the Islamic Sham Association subscribes to the narrative and symbols of the Syrian revolution, hence to its demands for popular sovereignty.
ISSN:1777-5825
Contient:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.38558